Cuisiner ou ne pas cuisiner...
Le Koala étant invité à un mariage hier à Lyon , il a du prendre son sac à dos et son courage à deux pattes pour faire le trajet (6h de train quand même) et se mêler à la foule, lui qui panique dés qu'il y a plus de 3 gens dans une pièce . Pour le motiver et le réconforter à son retour ( aprés 9h de train, oui je sais mais il a tenu à prendre le corail direct au lieu du TGV avec correspondance à Paris et changement de gare qui mettait certes 3 heures de moins mais coûtait aussi 2 fois plus cher et en plus changer de gare à la longue c'est chiant, il fait ça tous les week-ends pour venir me voir, si c'est pas beau un homme qui se sacrifie à ce point pour voir son poulpe!) je lui ai promis un bon petit plat fait de mes blancs tentacules ainsi qu'une mousse au chocolat, qui aux dires de Coloc Adorée est presque aussi goûteuse que celle de son homme, et c'est pas un mince compliment.
Et donc me voilà un dimanche aprem dans ma cuisine à mixer des tomates... Enfin non, d'abord j'ai passé 3 plombes à chercher la lame du mixer qu'un petit rigolo avait rangé dans un autre placard que le-dit mixer, ça a suffit à me perturber.
Et comme la cuisine n'est pas vraiment un travail intellectuel, en tout cas chez moi, mon esprit est parti en roue libre, parfois distrait par le bruit d'un épilateur dans la pièce du fond, aucun hurlement, même pas drole, la prochaine fois j'lui recolle de la cire, ça aura plus d'effet.
C'est à ce moment là que l'horreur de la situation me percute de plein fouet.... Je suis en train de reproduire le schéma archaïque de la femelle aux fournaux pendant que le mâle vadrouille... Et visiblement je ne suis pas la seule : en effet Coloc Adorée se désole que son Champi fasse si bien la cuisine, elle voudrait tellement lui faire plaisir en le gavant de bonnes choses mais a peur de ne pas être à la hauteur. Quant à moi je pars avec un avantage, mon Koala n'est pas fils de patissier comme un certain Champi, et en dehors d'une aversion contre nature pour le fromage, l'animal n'est pas difficile, il mange tout ce que je lui propose et semble même accueillir avec un certain entousiasme mes expérimentations culinaires. Oui j'ai acheté un livre de cuisine asiatique, nous avons donc testé le boeuf au soja doux, le poulet à la citronelle, le canard chengdu, le boeuf satay, le poulet au citron et autres étrangetés venues d'ailleurs. Certes c'est valorisant de recevoir des compliments au sujet de sa cuisine, mais j'ai l'impression de fouler aux pieds des siècles de lutte pour la libération de la femme...
Est-ce génétique? Le conditionnement m'a-t-il atteinte malgré des années de dénégation? Vais je finir par être une maniaque du ménage et de la vaisselle façon ménagère des années 50? Ah non aucun risque à ce sujet,ouf ! Ce soir il fera la vaisselle aprés avoir goûté à mes plats! Bon ok il pourra la faire demain, on va pas abuser non plus, 9h de train ça use, et en plus il est en vacances alors que moi je prépare les oraux de mon concours, nanméoh!