Demain est un autre jour
Hier le téléphone a sonné. Ce qui est en soi un exploit vu que je ne capte pas dans l’appart. Paraît qu’on a des murs en béton, ce qui est un bon point au cas où la centrale nucléaire du coin déciderait de faire sécession, mais qui me condamne à m’exiler sur le balcon si je veux pouvoir entendre mon correspondant. Bref, samedi matin (pas trop tôt non plus hein) un numéro inconnu de mon répertoire et de ma mémoire, et une dame au bout du fil, la même qui m’avait un chouilla envoyé paitre vendredi quand j’avais appelé pour répondre à l’annonce sur anpe.fr. C’était pour aller chercher un bébé à la crèche et le garder le soir, et elle m’avait alors dit qu’elle pensait le retirer de la crèche pour le mettre chez une assistante maternelle, qu’elle devait en rencontrer, qu’ils avaient passé l’annonce au pif, et que je devais rappeler la semaine prochaine au cas où… Bref cette dame m’a rappelée, s’est excusée de m’avoir expédiée la veille, mais elle était over-débordée, avec son mari ils ont réfléchi, si je pouvais lui préciser un peu mon parcours, le tarif que je demande, mon âge… Et si je suis disponible pour une entrevue l’après-midi même. Euh oui, 16h c’est parfait.
Et donc me voilà à 16h au rendez-vous (je remercie au passage le GPS sans qui rien de cela ne serait possible, j’vais lui donner un nom, elle le vaut bien), je sonne, un énorme chien saute sur le portail, un truc noir plein de poils partout de la taille d’un veau bien gras. Et je suis reçue par le mari qui m’explique que sa femme est allée rencontrer une assistante maternelle. Ah bon ok, j’peux me casser donc, c’est mort. Mais il commence à discuter, à me présenter le gnome qui vient de découvrir qu’il peut se redresser sur ses pattes arrières et risque se mettre à marcher d’ici peu (euh, 9 mois c’est pas un peu tôt pour ça ?), bref il faut l’avoir tout le temps à l’œil, c’est le genre à lancer un attentat suicide au youpala sur les trois marches de la porte d’entrée (bilan, une grosse bosse et une roue de traviole pour le youpala, j’ai toujours dit que c’est super dangereux ce truc). Et il appelle sa femme pour savoir où elle en est, histoire qu’elle me rencontre comme ça, ça sera fait. Ah bon ? Ca devient intéressant alors. Et la nana arrive, j’ai de la chance, elle a été dépitée par son entretient, et avec ma tête de Poulpe sympathique, je marque vite des points. Bref je lui plais, elle me rappelle mardi pour que je vienne jeudi soir, la grand-mère m’accompagnera à la crèche pour me présenter au personnel (ben ui, des fois qu’on voudrait leur voler un gnome, ils préfèrent savoir qui vient chercher les loupiots), et pour m’expliquer tout ce que je dois savoir. Donc à moins que je me fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude (ce qui est assez technique à mettre en œuvre mine de rien) je crois que j’ai un job et que je vais m’occuper d’un petit Balthazar 3h par jour.
Demain mon occupation du jour sera d’attendre le type qui va poser des compteurs de flotte, puis d’aller à la poste (euh, de trouver la poste, enfin la grande, celle qui sera ouverte, parce que le petit bureau risque être fermé comme vendredi aprèm) acheter des accusés de réception pour recevoir nos nouvelles cartes grises aux couleurs de l’Essonne (argh je vais perdre ma jolie plaque 33 ça craint !), et aller acheter une mangue et un poivron pour que le Koala nous fasse l’honneur de préparer sa sauce aux lardons et à la mangue, que c’est super bon avec du riz.
En attendant j’vais aller voir s’y reste du punch ou à défaut une petite glace, le temps que les brutasses dans la télé finissent de s’entre-tuer dans leurs mignons petits maillots blancs moulants (dois-je souligner que le blanc, trempé de sueur, c’est transparent et ultra moulant façon Miss T-shirt Mouillé, et que tout cet étalage de Mâles virils zé musclés ça donne soif ?) même pas tâchés de sang (c’est pas comme le match Angleterre contre chaipukoi, leurs maillots étaient gorgés de sang, une vraie boucherie). Pfiou fait chaud ici.