Tranche de suite de l'histoire du piège à fouines

Publié le 21 août 2008 par Poulpette

Je pensais vraiment intéresser plus de monde que ça avec mon histoire de piège… Si je vous dis que pour l’anniversaire du Koala, son cadeau c’est qu’on agrandit la famille, ça vous ennuie toujours autant ?

Car oui, la famille s’agrandit, aussi improbable et inattendu que ça paraisse. Pour tout vous dire avant de quitter Paris j’envisageais même pas la chose possible. C’est vrai, on a déjà un chat, un petit appart, un boulot (argh c’est bientôt la rentrée !) qui va nous prendre beaucoup de temps, une Poulpomobile neuve à acheter (mais avant faut que j’enregistre les bruits de la vieille voiture pour le faire écouter à mon père par téléphone, qu’il me dise si je dois faire réparer le pot ou le faire changer avant de tomber en rade sur l’autoroute, j’vous ai déjà parlé de ses dépannages par téléphone il me semble), bref c’était pas gagné.

Mais le Koala est un animal rusé et sournois qui sait parler aux Poulpes. Par quelques petits arguments bien placés, quelques petites remarques anodines judicieusement disséminées dans la conversation, il a su me ranger à ses arguments. Et au final j’étais peut-être plus motivée que lui. Faut pas me chercher trop longtemps sur ce terrain là. Bref pendant que les parents du Koala étaient à une fête à la campagne (encore que chez eux c’est déjà la campagne, la preuve, dans leur ville, on peut pas sortir sans croiser un tracteur… et le fait qu’on soit obligé de passer devant un concessionnaire de machines agricoles n’est pas une excuse, si on croise un tracteur, c’est qu’on est à la campagne, qu’il roule ou qu’il soit rangé avec un joli panneau « à vendre ») nous, on s’est occupé des cigognes.

Et c’est là que le piège à fouines prend toute son importance. Parce que l’épuisette, c’est bien sympa, mais c’est pas très pratique pour capturer des… chatons planqués dans une meule de foin entreposée dans une grange à deux mètres du sol. Ben oui, des chatons, vous pensiez quand même pas qu’on allait chopper des fouines, si ? (et je parle même pas des malades qui ont osé penser qu'on allait faire des bébés, surtout sur l'impulsion du Koala qui m'a promis d'étudier la question d'ici 2048 sauf s'il ne se sent pas encore prêt à cette date). Enfin, on aurait pu, mais un chaton c’est quand même plus mignon quoi qu’on en dise. Et les parents du Koala avaient pisté une chatte installée sur cette meule dans leur grange, ils l’avaient même nourrie avec des croquettes, un kilo tous les trois jours, et tenté d’apprivoiser les chatons qui restaient hors d’atteinte. Quand ils ont eu 8 semaines à vue de nez, il a fallu envisager leur avenir, les bestioles étant strictement incapables de descendre l’antique échelle de bois, unique accès à la meule de foin. Décision fut prise de les capturer et d’aviser ensuite. Il a été question de SPA, mais franchement, vous pensez vraiment pouvoir me coller un chaton entre les tentacules et me dire de le porter à la SPA ? Bande de naïfs ! Le Koala avait bien préparé son coup, il savait que je craquerais dés que je les verrais.

En mettant le son à fond vous aurez droit à une super ambiance spécial chaton qui vous donnera envie de vous lancer vous aussi dans la chasse aux fouines.

Et contrairement à ce que prédisait le type qui nous a vendu le piège, ça a été un jeu d’enfant de les chopper, suffisait de les affamer un peu la veille, de remettre la gamelle dans le piège, et d’attendre. Le premier n’y a vu que du feu, le deuxième a été plus malin, il a réussi à entrer, bâfrer et sortir du piège sans le déclencher, on a du attendre que la faim revienne pour le prendre. C’est comme ça que pour le 15 août, au lieu d’aller à Arcachon, on était comme deux andouilles avec nos deux sacs à puces dans la cuisine du rez-de-chaussée de Belle Maman. L’expression « sac à puces » est à prendre au pied de la lettre, béni soit le concepteur du Frontline, le premier jour ça grouillait, le deuxième jour aussi, le 3^ème jour on a eu l’idée tordue de compter les puces qu’on tuait en les exposant sur un sopalin, à deux ils nous en ont livré plus de 40 en une seule journée…

Ils sont désormais frontlinisés, vaccinés, testés contre la leucose, pesés (1.5kg et 1.2kg chacun), identifiés, l’un comme mâle l’autre comme femelle (pas évident à deviner au premier coup d’œil), baptisés et adoptés. Belle Maman garde la femelle grise qui répond (c’est une image, faut pas croire que la crapule a déjà intégré son nom) au nom de Windy, et le Koala garde un petit Wilson, mâle noir et blanc façon Félix. Moi je serai l’affreuse Belle-Mère. Et Uphir a intérêt à cesser de souffler et gronder dés que le Koala l’approche si elle veut éviter qu’il l’oublie complètement, après tout un chaton qui ronronne plus fort qu’une tronçonneuse c’est bien plus mignon qu’un gros chat désagréable qui griffe.

Il est pas crômeugnon ce petit Wilson sur les genoux de son papa? (pour un chaton il est un peu grand c'est vrai, avec son 1.5kg il doit avoir un peu plus de 8 semaines, mais c'est un chaton quand même pour moi).