Tranche de clémentine
C’est la première clémentine de l’année. Elle est sucrée, juteuse, désaltérante, à point. Mais c’est pas le plus important. Le plus important c’est l’odeur quand on arrache l’écorce. Ça sent Noël. En plus cet aprèm on est sorti, il faisait plutôt frais, et carrément froid quand le soleil est tombé. Le temps idéal pour déguster des clémentines le soir au coin du feu. Ah merde, on a pas de cheminée… Bah, on va amener le mini cageot chez mes parents samedi prochain et on fera du feu, et y’aura pas de problème vu que la cheminée a été nettoyée, ma mère ayant failli incendier la maison. Bref, une clémentine au coin du feu et des écorces qui sèchent sur le bord de la cheminée, voilà l’image (en odorama) que je me fais d’une parfaite soirée d’automne-hiver. Et une saleté de chat qui ronronne en plantant ses griffes négligemment dans ta cuisse. Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire !
Bon et puis en plus cet aprèm on a fait du shopping. Oui oui, du shopping. Et ben le samedi après-midi, y’a foule sur la route. Enfin surtout juste à l’entrée de la zone commerciale, une fois passé le cap des deux premiers ronds-points, ça allait mieux. J’ai essayé des tonnes de trucs tous plus improbables les uns que les autres, et finalement jeté mon dévolu sur une robe courte noir et blanc (y’avait aussi rouge et blanc mais comme j’ai déjà du mal avec le concept de robe courte, on va commencer soft, de toute façon j’ai déjà trouvé des collants à rayures roses et rouges pour agrémenter tout ça, ça manquera pas de couleurs), une jupe grise sobre avec des sequins noirs cousus tout partout que y’en a même à l’intérieur au niveau de la ceinture et bordel ça gratte c’est affreux, je m’en étais pas rendu compte à l’essayage, et deux paires de collants à rayures improbables. Et deux pulls à col roulé en laine pour remplacer les deux noirs que j’avais acheté un jour de déprime à Auchan y’a 3 ou 4 ans. Y’a un noir et un rose (vieux rose), sauf qu’on a acheté des carottes râpées et que la boite s’est percée dans le caddie et que ça a coulé sur le pull rose et donc il a fini direct à la machine avant même la fête de bienvenue réservée aux nouveaux arrivants. Il sentira bon le Cajoline pour lundi, c’est pas grave. Après moults essayages chez Jacqueline Riu, le Koala et moi nous rendîmes à l’évidence. Le Poulpe n’est pas vraiment fait pour porter des rayures ou des trucs mettant trop en valeur la poitrine. On va commencer doucement avec la robe courte de Kiabi. Quand je dis courte, je veux dire juste au dessus du genou, hein, pas une micro-jupe-de-pouff, mais pour moi c’est une révolution vu que je porte presque exclusivement des trucs qui tombent à la cheville (ou même plus bas, c’est sympa quand ça traine par terre, enfin non, mais vu que je suis du genre rase-motte, c’est souvent trop long). Bref pour une fois on verra mes jambes, je sais pas si c’est une bonne chose ou si on doit déclencher le plan alerte horreur suprême, mais je vais tenter.
A part ça ma machine à laver semble rendre l’âme, on la démarre, puis elle attend le déluge, le cycle rapide de 30mn se transforme en plusieurs heures, c’est pas la première fois que ça arrive, ça devient chiant, pourtant cet aprem elle a bien fonctionné. Elle pense peut être qu’elle a pas besoin de bosser deux fois de suite un samedi, ou alors elle fait grève. Je sens que je vais me pointer avec Monsieur Marteau histoire d’user de psychologie avec elle. Bon je renonce pour ce soir, ça fait presque deux heures qu’elle patauge dans la semoule, il se fait tard. Comme dit le Koala, on a une lavomatic juste en bas de la rue, youpi. Et forcément, après 4 ans, la bestiole n’est plus sous garantie.
Bouh, ça a gâché ma sensation de Noël de la clémentine, pour la peine je vais aller me mettre au fond du lit histoire de réchauffer mes petits petons glacés contre les jambes d’un Koala qui ne se doute de rien. Et rendre Simcity encore plus belle, et rendre les Sims encore plus heureux, et le Koala encore plus frileux avec mes petites pattes glacées. Et demain, je lui démonte sa gueule à la machine à laver.