Tranche au safran et au paprika
Une grande nouvelle pour tous les lecteurs vivant à proximité du Lieu de Production des Poulpes : en regardant les infos à midi j’ai appris avec intérêt qu’un magasin d’un genre particulier s’est ouvert à Mérignac, une sorte de supermarché consacré aux trucs pour adultes. Je n’ai pas eu le réflexe de noter l’adresse, mais si vous êtes à la recherche d’une nuisette en cuir c’est là qu’il faut aller (oui, on fait des nuisettes en cuir, ou en imitation cuir en tout cas, c’est pas pire que la vieille dame que j’ai croisée ce soir en rentrant, en survêtement motif léopard et avec un bandeau doré dans les cheveux, j’ai mis quelques minutes à m’en remettre). Fin de la minute publicité.
Ce matin, ô surprise, « on » avait pensé à descendre la poubelle, heureusement car des restes de saumon étaient venus remplacer les épluchures de crevettes. Oui, on mange des trucs qui sentent mauvais je sais. Enfin bref, comme il faut toujours récompenser un bon comportement (et ne pas hésiter à frapper la truffe d’un vilain animal d’un coup de journal roulé en cas de bêtise), j’ai décidé de cuisiner un peu ce midi. Poulet au safran et au paprika. C’est tiré d’un de mes nouveaux livres de cuisine, un auto-cadeau de Noyel de Moi pour Moi (encore que… un cadeau qui a pour conséquence de remplir l’estomac du Koala n’est pas vraiment un cadeau égoïste, si ?), j’avais déjà testé la recette et j’avais envie de le refaire vu qu’on s’était bien régalé. Sauf que dans la recette ils parlent d’une cuillère à café de safran. Et je sais pas dans quel monde vivent les auteurs, mais dans mon monde à moi, j’ai été faire un tour au rayon des épices du supermarché le plus proche, et j’ai tendu la main vers le petit flacon qui contenait royalement 0,3 grammes de safran. Pour la modique somme de 4,5€. Ça donne du 15 000€ le kilo. Et y’a combien de grammes dans une cuillère à café ? Une dizaine je dirais, soit à peu prés 150€. Et là je m’insurge ! Je vais quand même pas mélanger une barquette de poulet à 3,47€ avec 150€ de safran ! D’ailleurs il n’est pas question de mettre 150€ dans un plat qu’on va simplement manger. Bref on s’est passé de safran et j’ai juste mis le paprika, c’était délicieux quand même.
Et comme je suis au chômage technique jeudi, vendredi, lundi et mardi prochain pour cause de grands-parents, je crois que je vais me pencher un peu sur ces livres et trouver d’autres petites choses à cuisiner. Cuisiner j’aime ça. Sauf que quand on rentre à 20H au plus tôt, ça donne pas envie de se mettre à cuisiner. Et préparer des plats après avoir mangé le midi puis les réchauffer après, c’est pas classe. Bref à partir de jeudi, on se remet aux expériences rigolotes. Vu le nombre de recettes dans chaque livre (200 pour être exacte), j’ai que l’embarras du choix même si certaines recettes ne passeront pas par moi. Ou par le Koala et son aversion du fromage. D’abord je vais faire un inventaire des ingrédients et épices que j’ai sous la main et regarder si je trouve une recette réalisable à partir de ça. Sinon, je vais lire tout le bouquin à la recherche d’un truc intéressant et aller acheter ensuite les ingrédients.
Ah et avant ça, je vais aller trucider le facteur qui a encore déposé un avis de passage, il est passé lundi à 11H35 et j’étais pas là. Sauf que justement j’étais là, justement à 11H35 j’étais vautrée au lit avec un bouquin, si ça avait sonné je l’aurais entendu et j’aurais été ouvrir vêtue de ma chemise de nuit, celle avec les petits flocons de neige et les paillettes, et Bourriquet qui a le nez en l’air et dit « Hello little snoflake ». J’ai la classe, je sais. Et ce matin, un paquet m’attendait dans la boite aux lettres. Un autre paquet, j’avais commandé deux trucs différents. Un paquet avec une feuille collée dessus. Une feuille intitulée « Document interne à la Poste, ne pas remettre au client, détérioration colis ». L’expéditeur avait visiblement eu la main légère sur l’emballage et la Poste l’a transformé en une sorte de cocon tout emberlificoté de scotch, un vrai plaisir à ouvrir. Donc demain je vais à la Poste leur rendre leur joli document interne, réclamer mon deuxième paquet, et réclamer la tête de ce crétin de livreur qui livre une fois sur deux.
Et d’ici la fin de la semaine, je vais aller faire un tour à Paris toute seule comme une grande, histoire d’aller acheter le cadeau d’anniversaire en retard de la Chieuse (mais elle s’en fout, de toute façon on se voit pas avant les vacances) dés qu’elle m’aura donné la taille de la chose en question. Et la couleur aussi, plutôt bleu, plutôt rouge, plutôt je-te-laisse-carte-blanche-et-je-vais-m-en-mordre-les-doigts (c’est ma couleur préférée celle-là). Et je vais essayer de me trouver quelques magasins à voir histoire de rentabiliser le voyage. Un magasin de tissus par exemples, la couture c’est sympa finalement, je vais peut-être essayer de me faire des fringues, des trucs simples hein, reproduire des trucs que j’ai déjà par exemple, de toute façon j’ai jamais compris comment on lit un patron, c’est plein de lignes dans tous les sens, ça ressemble à rien. Et y’a jamais ma taille, la faute à mes seins (enfin surtout, mais j’ai plein de graisse partout ailleurs aussi de toute façon).
Pour finir, et dans la rubrique « On s’en fout » sachez que Balthazar a enfin réussi à consacrer une syllabe particulière pour ma désignation. Après « Papa » et « Mama », « Hiiiiii » pour Vinnie le chien, « Ba » pour son grand-frère, « Da » pour le reste de la création, une nouvelle syllabe est née, c’est « Na » et c’est rien que pour moi. Les poulpophiles éclairés auront reconnu une partie de mon prénom (porté par 101 000 françaises, que c’est commun, beurk, et il est presque dans le top 10 des prénoms les plus donnés en 2006!).