Tranche de flemme

J- 4 avant le retour à la civilisation. Je compte les heures. Et continue à me demander s’il vaut mieux prendre la route vendredi soir et arriver à 4h du matin ou partir samedi, passer la journée dans la voiture et risquer les bouchons. J’attends le verdict de Bison Malin. Le linge est lavé, y’a plus qu’à décrocher les sacs/valises du haut de l’armoire, fourrer les fringues dedans, tasser un peu, et re-tasser le tout dans la voiture. Voiture qui a failli perdre sa place de parking la semaine dernière. Vendredi soir on est allé au restau (oui je sais c’est incroyable mais vrai, c’était drôlement bon), et en prenant la voiture on a trouvé un petit papier « Veuillez vous garer ailleurs, ceci est notre place, Mme Bidule, appartement D68 ». C’est la le premier petit mot qu’on trouve, le premier c’était sur ma voiture y’a deux ou trois semaines, on l’avait ignoré. Mais là, en rentrant, une voiture était garée à notre place, la n°148. Après vérification sur le bail, la place n°148 est bien attribuée à notre appartement, c’est pourquoi ce week-end j’ai rampé jusqu’au D68 histoire de démêler tout ça. Bon ben les agences immobilières sont tenues par des incapables cupides qui louent deux fois la même place de parking. Histoire de détendre l’atmosphère, je dis à la dame que ça aurait pu être pire, ils auraient pu louer deux fois le même appartement. Elle me répond que c’est arrivé dans son bâtiment. Ça doit être sympa de découvrir qu’on est à la rue le jour même où on emménage…

Et aujourd’hui j’ai pris mon courage à deux tentacules histoire de sortir du Bocal et d’aller à Paris. Au départ je pensais aller chercher le cadeau de la Chieuse et farfouiller dans les magasins de tissus, mais après réflexion, je me suis rendu compte que j’ai un matériel limité ici, et qu’il est peu probable que je débute un ouvrage d’ici la fin de la semaine. Et la maison regorge de chutes de tissu, de fils de toutes les couleurs, d’aiguilles de toutes tailles et y’a même une machine à coudre, instrument démoniaque s’il en est. J’ai toujours eu peur de me faire coudre les doigts ou de louper ma couture, que ça parte de travers sans s’arrêter. Comme si la machine était dotée d’une vie propre. Enfin bref je crois que je vais installer un atelier couture pendant les vacances, d’autant que ma mère a mis la main sur un livre de patrons de vêtements de bébés que c’est super choupi et super facile à faire, que même un poulpe peut y arriver, et qu’en plus faut pas beaucoup de tissu pour faire des trucs pour bébés. Un oncle est passé avec un cousin chez mes parents, ma mère était en pleine manipulation de vêtements de bébés, la rumeur court maintenant qu’elle va être grand-mère. Malgré un démenti formel, y’a des risques pour que la rumeur circule dans la famille. Heureusement que je les vois jamais.

Enfin ceci dit ça aurait pu, figurez-vous que j’ai découvert un truc y’a pas longtemps. Depuis quelques années je suis l’heureuse porteuse d’un implant contraceptif, lequel me comble de bonheur en supprimant par exemple quelques désagréments mensuels. Et si vous n’étiez pas encore au courant sachez que je suis en surpoids depuis quelques années. Quel est le rapport vous demandez-vous certainement en vous grattant pensivement la tête ? Le rapport c’est que chez les femmes de plus d’un certain poids, l’implant est efficace non pas 3 ans, mais seulement 2 ans ½. Et donc entre le premier et le deuxième implant, j’ai théoriquement été à découvert durant 6 mois. Rétrospectivement ça fiche la trouille… Moi qui avais opté pour l’implant justement pour éviter la moindre angoisse, n’ayant pas supporté l’expérience de la pilule (passer sa journée à se dire qu’il ne faut absolument pas l’oublier, sa nuit à se réveiller pour vérifier qu’on l’a bien prise, la semaine d’arrêt durant laquelle il faut se rappeler de la reprendre le bon jour, un vrai calvaire…) je me retrouve à douter de l’efficacité de mon implant. Si j’avais découvert ça au bout des 3 ans, j’aurais certainement paniqué. Mais je porte le nouveau spécimen depuis 18 mois, ce qui écarte toute possibilité de ratage (sauf si mon poids s’explique par mon appartenance à la race des éléphants, ce qui impliquerait une gestation de 22 mois).

Demain, je retourne m’occuper de mon gnome préféré, sa mère m’a appelée ce matin à 8h pour confirmer la chose. Enfin je crois que c’était ça, j’ai juste le souvenir d’un coup de téléphone, le journal des appels me confirme que c’était bien Maman Balthazar, mais ma cervelle refuse obstinément d’imprimer la moindre info avant 11h du matin. Et j’ai découvert un sms  auquel je n’ai pas pu répondre vu que je ne maitrise pas encore toutes les fonctions de mon nouveau portable tout noir tout vernis (c’est mieux pour le rendu des traces de doigts). Ce qui me fait penser que j’avais songé à consulter la notice mais que j’ai été distraite et que je ne sais toujours pas envoyer un sms… J’arrive à faire une vidéo, des photos avec des effets marrants, à changer les sonneries et les fonds d’écran, mais pas à écrire un sms…

C’était bien la peine d’attendre une semaine pour lire ce genre de conneries… Hum, promis, dés qu’il m’arrive des trucs passionnants, je vous les raconte. Sauf si j’ai la flemme…