Tranche en attente de bouillotte
Quelqu’un est arrivé ici en entrant « comment semer des tomates » sur un moteur de recherche. J’espère que cette personne n’a pas suivi mon exemple et n’a pas condamné à mort tout un troupeau d’innocentes tomates, je m’en voudrais beaucoup. De deux choses l’une : soit je suis une truite en jardinage soit cette contrée est hostile au règne végétal. Et vu qu’on vit à moins de 150 mètres d’un parc plein d’arbres, de fleurs, de lacs et de canards (si, et y’a même des mouettes, c’est ce qui me fait le plus halluciner ici, les mouettes à plus de 200 bornes de la mer…), j’en ai déduit que je suis pas très douée pour m’occuper de plantes. Non parce que autant en cuisine on peut prendre des libertés avec la recette, réduire le sucre, ajouter de la vanille, remplacer le beurre par de la crème, autant quand on vous dit que les tomates ça se plante en mars dans un terrain ensoleillé, essayer de les planter en novembre dans une région polaire, c’est pas pour rien. Mais je m’en fous, quand on aura notre maison à nous, on aura un jardin, ou alors on mettra de la terre sur le balcon et on en fera un jardin, de toute façon, une courgette c’est trop stupide pour se rendre compte qu’elle est au 4ème étage.
Pourquoi cette envie ? Aucune idée, j’aime bien bidouiller, triturer de la fimo, coudre (c’est récent), broder (ça fait un moment que j’ai rien réalisé, mes fringues se prêtent mal à la customisation, mais du temps où je portais des jeans je m’éclatais), et voir pousser des trucs. Au point que j’ai acheté des bulbes de muguet alors que je suis pas trop fan de la fleur, c’est juste que le choix des machins de saison est limité, et sachant qu’Uphir ne pourra pas grignoter les feuilles et s’empoisonner ça me fait voir les petites clochettes blanches sous un jour nouveau.
Et pendant ce temps le vent continue à souffler et à siffler, les zombies s’accrochent encore aux stores dans la chambre, et le globe en papier qui sert d’abat-jour danse joyeusement au plafond, qu’est ce que c’ qu’est ce que c’est encore que cette connerie, c’est quoi son problème à cet abat-jour, hein ? Heureusement qu’on a du double vitrage c’est moi qui vous l’dis, enfin à quoi ça sert d’isoler des baies vitrées si c’est pour foutre juste au dessus une aération qui laisse passer un tel courant d’air ? Non sans rire, je veux bien qu’on me dise qu’il est important de renouveler l’air, que c’est malsain de pas avoir d’aération, ceci dit j’aimerais pouvoir éviter de faire entrer de l’air froid en soirée, si je veux aérer j’ouvre les vitres. Je comprends mieux pourquoi j’ai les pieds gelés malgré le port obligatoire des chaussettes. Et j’ai les mains gelées aussi. Et non je vais pas mettre de chauffage, si c’est pour que l’air chaud se barre par l’aération c’est pas la peine.
Pour la peine je vais cesser d’écrire et aller me coucher histoire de coller mes pieds froids sur les jambes du Koala vu qu’il est sur le point d’aller au lit. Parce que si je vais me coucher après lui, j’ose pas coller mes pieds, j’ai des scrupules à le réveiller. Et surtout, la bouillotte est caractérielle (non je parle de la vraie bouillotte, c’est pas un surnom affectueux, d’habitude la bouillotte c’est moi, mais ce soir je suis en mode glaçon) et elle refuse d’être réchauffée si elle est encore tiède, et j’ai horreur des bouillottes tièdes, c’est pire que pas de bouillotte du tout, une bouillotte c’est brûlant ou ça dégage.
Demain je tenterai de prendre en photo le petit short que je viens de terminer et je vous parlerai de mes aventures palpitantes avec un bout de carotte qui a failli avoir ma peau, et aussi des trainées de sang qu’on peut découvrir chez mes patrons, des fois c’est trash. Ou de la soudaine passion de Balthazar pour les tractopelles.